Ratio de conversion entre morphine orale et intrathécale
Rapporté par Nathalie Michenot (CH de Versailles - Le Chesnay) d’après la communication :RATIO CONVERSION BETWEEN ORAL AND INTRATHECAL MORPHINE
Boré F et al.
IASP 2014, Buenos Aires, 6-11 octobre 2014
L’administration intrathécale (IT) est une option utile notamment pour les douleurs cancéreuses réfractaires.
Dans la littérature, le ratio initial de conversion proposé entre morphine orale et intrathécale est de 1/300, mais sans données publiées confirmant ce choix. Les auteurs ont donc voulu valider ce choix en pratique clinique.
Le but de cette étude était de comparer les doses d’opioïdes (exprimés en Equivalent Morphine Oral) avant l’administration IT aux doses de morphines utilisées en IT à l’instauration du traitement pour définir un ratio de changement.
Il s’agit d’une étude prospective observationnelle réalisée dans le centre d’oncologie d’ANGERS de janvier 2006 à janvier 2014.
Les ratio EMO avant l’administration IT avec Morphine IT (MIT) étaient évalués à J0, J14 et J30 pendant la phase de titration.
Tous les patients recevant une administration IT pour des douleurs cancéreuses réfractaires étaient inclus. La douleur était évaluée par une échelle numérique (EN) de 0 à 10.
Tous les patients ont reçu une combinaison associant MIT avec ropivacaine, clonidine et ziconotide pour obtenir un soulagement le meilleur possible et le plus rapidement possible. Après décision d’un staff pluridisciplinaire, les opioïdes oraux étaient stoppés à J1 et le patient bénéficiait d’une pompe externe avec une chambre implantable SC lorsque la durée de vie était inférieure à 3 mois et d’une pompe interne pour les autres.
Résultats : 239 patients ont été inclus.
Avant l’administration IT, les doses d’EMO étaient de 512+/- 36mg/j en moyenne avec une intensité de la douleur de 8,1+/- 1,2.
Les doses de MIT étaient de 2,3+/- 0,15mg/j à J1 ; de 4,5mg/j à J7 ; de 6,5+/- 0,3mg/j (n=227) à J14 et de 7,5+/-0,6mg/j à J30 (n=203).
Il existe une forte corrélation entre EMO et MIT.
Dans la littérature, le ratio initial de conversion proposé entre morphine orale et intrathécale est de 1/300, mais sans données publiées confirmant ce choix. Les auteurs ont donc voulu valider ce choix en pratique clinique.
Le but de cette étude était de comparer les doses d’opioïdes (exprimés en Equivalent Morphine Oral) avant l’administration IT aux doses de morphines utilisées en IT à l’instauration du traitement pour définir un ratio de changement.
Il s’agit d’une étude prospective observationnelle réalisée dans le centre d’oncologie d’ANGERS de janvier 2006 à janvier 2014.
Les ratio EMO avant l’administration IT avec Morphine IT (MIT) étaient évalués à J0, J14 et J30 pendant la phase de titration.
Tous les patients recevant une administration IT pour des douleurs cancéreuses réfractaires étaient inclus. La douleur était évaluée par une échelle numérique (EN) de 0 à 10.
Tous les patients ont reçu une combinaison associant MIT avec ropivacaine, clonidine et ziconotide pour obtenir un soulagement le meilleur possible et le plus rapidement possible. Après décision d’un staff pluridisciplinaire, les opioïdes oraux étaient stoppés à J1 et le patient bénéficiait d’une pompe externe avec une chambre implantable SC lorsque la durée de vie était inférieure à 3 mois et d’une pompe interne pour les autres.
Résultats : 239 patients ont été inclus.
Avant l’administration IT, les doses d’EMO étaient de 512+/- 36mg/j en moyenne avec une intensité de la douleur de 8,1+/- 1,2.
Les doses de MIT étaient de 2,3+/- 0,15mg/j à J1 ; de 4,5mg/j à J7 ; de 6,5+/- 0,3mg/j (n=227) à J14 et de 7,5+/-0,6mg/j à J30 (n=203).
Il existe une forte corrélation entre EMO et MIT.
Contrairement à ce qui est proposé dans la littérature, les doses initiales de morphine IT observées sont plus élevées avec un ratio de 1/140 à J1, puis de 1/80 à J7, de 1/60 à J14 et 1/45 à J30.
Commentaires :
L’intensité des douleurs pour lesquelles l’IT est proposé peut expliquer en partie ces ratios de conversions plus élevés que dans la littérature. L’administration périmédullaire est une voie intéressante d’administration dans le cadre de douleurs réfractaires mais il faut disposer de centre « expert » à proximité ; aussi son utilisation reste limitée.
Date de publication : 11-10-2014
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