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Sunday, June 1, 2014

Validation d'un modèle prédictif du devenir oncologique des patients présentant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration traités par acétate d'abiratérone
Rapporté par Evanguelos Xylinas (Hôpital Cochin, Paris) d’après la communication :
Validation of a prognostic model for metastatic castrate-resistant prostate cancer (mCRPC) patients receiving abiraterone acetate (AA)
Praful Kumar Ravi et al.
ASCO 2014, Chicago, 30 mai - 3 juin 2014


Un modèle prédictif a été proposé à partir des données de l'essai de phase 3 COU-AA-301 afin de prédire le devenir oncologique des patients présentant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (mCPRC) traités par acétate d'abiratérone (AA) après un ou plusieurs cycles de chimiothérapie. Celui-ci intègre six variables : un score ECOG-PS = 2, la présence de métastases hépatiques, un intervalle entre l'initiation d'un traitement par agoniste de la LHRH et de l'initiation de l'AA ≤36mois, une albumine basse, un haut taux de phosphatases alkalines et de LDH (1 point par variable) afin de stratifier les patients en trois groupes à risque.

L'objectif de cette étude était d'effectuer une validation externe de ce modèle dans une cohorte de patients présentant un mCPRC post-docétaxel et également dans un deuxième temps, d'évaluer son utilité dans une cohorte de patients présentant un mCPRC chimionaïfs.

Les patients étaient stratifiés en fonction de leur groupe à risque "bon" (0-1 point), "intermédiaire" (2-3 points), et "mauvais" (4-6 points). Les différences en terme de survie globale étaient évaluées à l'aide du test du log-rank.

Au total 158 patients ont été analysés (group A: n=94, group B: n=64). La durée moyenne de traitement par AA était de 4.7 et 15.3 mois, pour les deux groupes, respectivement. La durée moyenne de survie globale (SG) était de 13.3 et 40.4 mois, pour les deux groupes, respectivement.

Pour les patients post-docétaxel, le modèle prédisait de manière significative une différence de survie à travers les trois groupes à risque (bon: n=39, SG=21.8mois; intermédiaire: n=44, SG=10.6mois; mauvais: n=7, SG=6.8mois; p=0.0001). L'analyse dans la cohorte de patients chimionaïfs a mis en évidence l'utilité de ce modèle pour prédire la SG également dans cette cohorte (bon: n=44, SG=45.6mois; intermédiaire or mauvais: n=20, SG=34.5mois; p=0.042).

En conclusion, ces résultats constituent une validation externe de ce modèle pour les patients présentant un mCPRC post-docétaxel traités par AA. De plus, ce modèle semble valide chez les patients chimionaïfs.

Date de publication : 31-05-2014

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