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Thursday, June 12, 2014

Premiers jours du procès Bonnemaison : la personnalité du praticien examinée

Pau, le jeudi 12 juin 2014 - Lors du premier jour de son procès, le docteur Nicolas Bonnemaison, poursuivi pour « empoisonnement » de sept personnes « particulièrement vulnérables » a débuté sa déposition en soulignant la « violence » de se trouver devant une cour d’assises à la manière « d’un criminel, un assassin, un empoisonneur ». Il a ensuite évoqué « sa passion » pour la médecine. La cour l’a plus tard interrogé sur des états dépressifs qui l’ont conduit à interrompre ses activités pendant plusieurs mois en 2009. Il a cependant affirmé qu’il avait « la conviction » d’avoir été capable « de diriger un service aussi lourd que l’unité d’hospitalisation de courte durée ». Aujourd’hui, Michel Glanes, directeur de l’hôpital de Bayonne a confirmé qu’à ses yeux le docteur Bonnemaison « était le médecin le plus indiqué pour le faire ». Cependant, même si Michel Glanes et son prédécesseur Angel Piquemal ont loué les qualités professionnelles et relationnelles du praticien, l’infirmière et cadre de santé à l’origine des dénonciations des faits reprochés au docteur Bonnemaison, Christine Solano a fait état après son arrêt maladie de 2009 d’un « changement » et de l’installation de difficultés relationnelles. Enfin, les audiences d’hier et d’aujourd’hui ont été l’occasion pour le docteur Bonnemaison de revenir sur sa difficulté d’associer les familles aux décisions de mise en œuvre d’une « sédation terminale ». « Donner le choix à la famille de prescrire ou de ne pas prescrire la sédation, c’est quelque chose de délicat (…). J’ai le sentiment de transférer la responsabilité du médecin sur la famille » a-t-il expliqué en reconnaissant qu’il s’agit d’un point de la loi Leonetti à propos duquel il éprouvait des difficultés.
AH

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