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Thursday, June 5, 2014

« Cancer du poumon : le pari gagnant de l'immunothérapie »
Les Echos
Catherine Ducruet revient dans Les Echos sur la conférence de l'American Society of Clinical Oncology, qui vient de s’achever à Chicago, et qui « a consacré l'essor de l'immunothérapie. Les spécialistes s'accordent pour voir dans cette approche, qui consiste à stimuler le système immunitaire du patient pour qu'il s'attaque au cancer, le cœur des traitements de demain ».
 
La journaliste indique qu’« un des premiers types de cancers à en bénéficier sera celui du poumon, comme en témoignent les résultats présentés par l'américain BMS et l'anglo-suédois AstraZeneca. Même si on en est encore à un stade précoce d'évaluation des molécules, c'est une très bonne nouvelle pour les malades, car les médecins disposaient jusque-là d'un arsenal médicamenteux très limité face à cette maladie ». 
Catherine Ducruet explique qu’« un essai de phase I réalisé avec une molécule de BMS, le nivolumab, a montré qu'au bout de 2 ans un quart des patients ayant rechuté à tous les traitements antérieurs étaient encore en vie, alors que sans le nivolumab leur survie n'aurait pas dépassé 3 ou 4 mois. […] D'où une étude de phase III en cours sur davantage de patients et sans passer préalablement par la chimiothérapie ».
Nicolas Girard, cancérologue aux Hospices civils de Lyon, remarque que « c'est du jamais-vu. Pour ces patients, on a une quasi-guérison ».
La journaliste note que « ces résultats confirment la position de leader de BMS en immunothérapie », puis indique qu’AstraZeneca « a présenté des résultats de phase I très encourageants avec une molécule, MEDI4736, [...] à la fois en termes d'efficacité mais surtout d'absence de toxicité ».
Catherine Ducruet relève que « l'essor de l'immunothérapie qui semble se traduire en années de vie gagnées, voire par des guérisons, conduit certains à s'interroger sur l'intérêt de continuer à explorer les autres approches pour traiter le cancer, notamment celles des traitements ciblés qui ont des coûts de développement et donc des prix très élevés […] alors qu'elles ne concernent qu'un nombre limité de malades du cancer du poumon : 15% d'entre eux aujourd'hui, 30 à 40% à plus long terme au mieux ».

« Des résultats ont cependant été annoncés, par exemple par Lilly, avec son necitumumab, pour une sous-catégorie de patients particulièrement difficiles à traiter. Son étude de phase III qui montre une augmentation de la survie de 2 mois va déboucher sur une demande d'enregistrement auprès de la FDA avant la fin 2014 »,
note la journaliste.

Catherine Ducruet souligne en outre que « l'immunothérapie et les traitements ciblés ne sont pas exclusifs les uns des autres », Nicolas Girard notant que « c'est en combinant les approches qu'on pourra faire progresser la prise en charge des patients ». 

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