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Monday, May 5, 2014

Chimiothérapie en fin de vie
Tirée de la Réunion de Bibliographie en date du 30 avril 2014
Service de rhumatologie - CHU Lariboisière
   
Article commenté :
Associations between palliative chemotherapy and adult cancer patient’s end of life and place of death : prospective cohort
Wright AA, Zhang B, Keating NL et coll. BMJ 2014; 348: g1219
Chemotherapy near the end of life Rabow MW
BMJ 2014; 348 :g1529

Analyse de l'article
Il s’agit d’une étude prospective effectuée dans 8 cliniques d’oncologie aux Etats-Unis concernant 386 patients adultes ayant des cancers métastasés réfractaires à au moins une chimiothérapie et considérés par les médecins en fin de vie.
56% ont reçu une chimiothérapie palliative pendant en moyenne 4 mois avant leur mort. Ils étaient plus jeunes, mariés et mieux éduqués. Ils avaient aussi un meilleur statut de performance et de qualité de vie. Ils savaient moins souvent que leur maladie était terminale et avaient moins souvent discuté avec leur médecin leurs souhaits de fin de vie.
L’utilisation de la chimiothérapie était associée à une fréquence augmentée de réanimation cardio-pulmonaire, de ventilation mécanique ou des deux dans la dernière semaine de vie : 14% versus 2%. 
Elle était associée aussi à plus d’hospitalisations : 54% versus 37% mais il n’y avait pas de différence de la survie. Les patients recevant une chimiothérapie mouraient plus souvent en service de soins intensifs : 11% versus 2% et moins souvent au domicile : 47% versus 66%. Ils mouraient aussi moins souvent là où ils l’auraient préféré : 65% versus 80%.
Point de vue du service
Une chimiothérapie en fin de vie a pour but de l’allonger et d’en améliorer la qualité. Dans cette étude elle n’atteint pas ces buts et doit donc être discutée.

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