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Monday, February 3, 2014

Modalités de la surveillance des tumeurs testiculaires par scanner
  Rapporté par Jean-Nicolas Cornu (Hôpital Tenon, AP-HP) d’après la communication :
Stage I testicular tumor: How frequently to scan?
Sindhu Ramamurthy et al.
ASCO GU 2014, San Francisco, 30 janvier-1er février 2014


La surveillance des tumeurs testiculaires non séminomateuses ou séminomateuses à faible risque évolutif répond à des protocoles stricts incluant, pendant 5 ans, un examen clinique, un dosage des marqueurs tumoraux, et un examen par scanner à chaque visite.
Le rythme des scanners pratiqués (tous les 3 ou 4 mois pendant deux ans puis progressivement espacés ensuite) a été émis en cause en raison de l’irradiation importante qui en résulte. Certaines équipes ont proposé d’espacer ce rythme de surveillance.

Ramamurthy et al., lors de l’ASCO-GU 2014 (abstract 380), ont rapporté une étude rétrospective sur 153 patients surveillés pour tumeur testiculaire après orchidectomie selon un protocole stéréotypé avec surveillance par examen clinique, scanner, radiographie de thorax et dosage des marqueurs sériques.
Sur 33 rechutes diagnostiquées, avec une survie sans récidive moyenne de 55,3 mois (9,6-43,3), aucune ne l’a été sur la radiographie de thorax. Chez quatre patients, seuls les marqueurs sanguins étaient anormaux. Six patients avaient des anomalies au scanner constatées après une élévation des marqueurs, onze ont eu une élévation des marqueurs contemporaine d’anomalies au scanner.
Enfin, chez douze patients, la récidive a été diagnostiquée uniquement au scanner. Chez ceux-ci, huit patients étaient à haut risque et quatre étaient à bas risque de récidive.

Ces résultats montrent que certains patients, y compris parmi ceux à bas risque de récidive, bénéficient d’un diagnostic de rechute sur la base du contrôle par scanner. Des études de haut niveau de preuve sont ainsi requises avant de reconsidérer les modalités de surveillance des tumeurs testiculaires.

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