Le bien-être psychosocial du conjoint d’un patient qui souffre
de douleurs chroniques est volontiers affecté et cette étude s’est
penchée, en particulier, sur les conséquences de la gonalgie de
l’un sur la qualité du sommeil de l’autre, un aspect,
semble-t-il, jamais exploré (!).
Cent trente-huit patients atteints d'arthrose du genou et leurs
conjoints ont été interrogés au début de l'étude et se sont soumis
à une évaluation quotidienne pendant 22 jours.
Il a été constaté que plus la gonalgie est importante en fin de
journée, moins la qualité du sommeil du conjoint est satisfaisante
la nuit suivante, et moins celui-ci se sent reposé le matin.
En revanche, il n’est pas apparu de lien entre la qualité du
sommeil du conjoint et le niveau de douleur du patient le
lendemain. Les conséquences de la gonalgie sur le sommeil du
conjoint ne sont par ailleurs pas liées aux perturbations du
sommeil du patient lui-même ; n’interviennent pas non plus le sexe
du conjoint indemne, les symptômes dépressifs, les comorbidités,
les affects négatifs des deux partenaires et la qualité des
interactions conjugales tout au long de la journée.
Enfin, il a été constaté que le sommeil des conjoints de
patients souffrant de gonalgie était d’autant moins réparateur que
la relation conjugale était plus étroite !
La douleur chronique pour l’un des partenaires d'un couple peut
donc être préjudiciable à la santé de l’autre, un aspect qui
ne devrait pas être négligé…
Dr Gérard Loeb
Martire LM et coll. The impact of daily arthritis pain on spouse sleep. Pain 2013; 154:1725-31. doi: 10.1016/j.pain.2013.05.020.
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