« Premiers progrès contre le cancer avancé de la prostate depuis 70 ans »
Le Parisien et L’Express annoncent qu’« une
nouvelle stratégie de traitement permet de nettement prolonger la vie
d'hommes atteints d'un cancer invasif de la prostate ». Le journal relève que ceci « marque la première avancée contre cette maladie depuis 70 ans et ouvre la voie à un changement de la pratique médicale ».
Le quotidien indique que ce travail a été dévoilé par le Dr Christopher
Sweeney, cancérologue à l'Institut du Cancer Dana-Farber à Boston, lors
de la conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology
(ASCO) à Chicago.
Le Parisien explique que « cette
étude qui a été menée avec 790 hommes qui venaient d'être diagnostiqués
d'un cancer métastasé de cette glande, démontre que le recours à de la
chimiothérapie combinée au traitement hormonal standard prolonge la vie
de ces malades d'environ un an ».
Le Dr Sweeney a déclaré : « Il
s'agit de la première étude visant à identifier une stratégie qui
prolonge la vie des personnes venant d'être diagnostiquées d'un cancer
métastatique avancé de la prostate. […] Les résultats sont importants et
cette thérapie combinée devrait être le nouveau traitement de choix
pour les hommes dont le cancer s'est déjà bien propagé ».
Le journal précise que « dans
l'étude, la moitié des participants a eu seulement une hormonothérapie
et l'autre partie a en plus reçu du Docétaxel, un agent chimique déjà
ancien qui empêche la multiplication des cellules cancéreuses. Après un
suivi de 29 mois, 136 décès ont été enregistrés dans le groupe traité
seulement avec la thérapie hormonale et 101 parmi les malades soignés
avec en plus une chimiothérapie ».
« Pour toute la durée de
l'étude, la durée médiane de survie a été de 44 mois dans le groupe avec
le traitement hormonal seul, contre 57,6 mois chez ceux ayant aussi
pris du Docétaxel. La durée médiane d'apparition de signes d'une
progression du cancer a été de 19,8 mois dans le groupe
d'hormonothérapie seule et de 32,7 mois chez ceux ayant aussi eu de la
chimiothérapie », continue le quotidien.
L’Express livre la réaction du Pr Karim Fizazi, chef du département
d'oncologie de l'hôpital Gustave-Roussy à Paris, qui estime que ce
travail américain « pourrait
changer la pratique médicale tout au moins pour les malades atteint des
formes les plus métastatiques de cancer de la prostate ».
Le magazine indique que le cancérologue « a
présenté une étude française similaire sur le cancer de la prostate
mais avec des patients ayant une tumeur localisée sans métastase. […]
L'étude […] portait sur des malades avec un cancer de la prostate
localisé sans métastase dont la moitié a reçu le traitement hormonal
standard et l'autre moitié, en plus une chimiothérapie ».
L’Express note qu’« avec un
suivi d'environ 8 ans, les patients avec une chimiothérapie ont 25%
moins de risque de rechute ou de décès mais selon lui "cela n'est pas
assez probant et il faudra un suivi plus long" afin d'obtenir davantage
de données ».
L’hebdomadaire relève que selon le Pr Fizazi, « si
les futurs résultats plus complets [d’études en cours] confirment la
recherche américaine, la chimiothérapie combinée à l'hormonothérapie
deviendra alors le traitement de choix de tous les cancers de la
prostate venant d'être diagnostiqués
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