Détection des adénomes et risque de cancer colorectal
Alors que la proportion d’adénomes diagnostiqués est reconnue comme un critère de qualité des endoscopistes, peu de données existent sur son lien avec le risque d’apparition de cancer ultérieur.
Les auteurs ont évalué 314.872 coloscopies réalisées par 136 gastroentérologues. Le taux de détection d’adénome variait de 7,4 à 52,5%. Au total, 712 cancers du côlon-rectum dont 255 cancers avancés, ainsi que 147 décès d’origine cancéreuse colorectale ont été retrouvés dans les 10 ans suivant l‘examen.
Une association inversée est retrouvée entre le taux de détection d’adénomes et le risque de développer ultérieurement un cancer colorectal ou d’en décéder.
Les patients, dont le médecin se situe parmi les 20% les moins bons pour la détection d’adénome, ont deux fois plus de risque de développer un cancer ultérieurement que ceux dont les médecins se situe parmi 20% les meilleurs (RR = 0,52, IC95%= [0,39-0,69]).
Ils avaient également 60% de plus de risque d’avoir un cancer de stade avancé (RR=0,43 IC95%= [0,29-0,64]) ou d’en décéder (RR=0,38 IC95%= [0,22-0,65]). Cette association était proportionnelle : pour chaque augmentation de 1% du taux de détection d’adénome, il existait une décroissance du risque de cancer ultérieure 3%.
Ces résultats soulignent l’importance de renforcer les formations des médecins endoscopistes afin d’augmenter les taux de détection d’adénomes.
Dr Caroline Puech
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