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Friday, April 24, 2015

« La mastectomie, la ‘double peine’ du cancer du sein »


Le Figaro Le Monde Le Parisien
Pauline Fréour observe dans Le Figaro que la mastectomie « est une épreuve qui touche un nombre considérable de femmes : 20.000 Françaises sont concernées chaque année, soit 40% des femmes à qui l'on diagnostique un cancer du sein ».
La journaliste souligne qu’« outre la douleur physique afférente à l'opération, ces personnes doivent aussi affronter des bouleversements psychologiques devant ce corps que l'on mutile brutalement - fût-ce pour la bonne cause - et des dépenses financières parfois non négligeables qu'elles n'auraient pu anticiper, souligne le dernier rapport annuel de l'Observatoire sociétal des cancers de la Ligue contre le cancer ».
Pauline Fréour relève que « plusieurs enseignements ressortent cette enquête, qui s'appuie sur les témoignages de 992 femmes. Emmanuel Jammes, l'auteur de l'étude, distingue ainsi deux types de réaction à l'annonce d'une mastectomie ».
L’auteur souligne qu’« il y a les femmes qui, résignées, voient d'abord l'opération comme le moyen de sauver leur peau et sont presque soulagées lorsque le sein est retiré. Mais il y a aussi des femmes en colère, pour qui la perte de ce symbole de leur féminité est presque plus grave que la tumeur ».
La journaliste ajoute qu’« après le choc de l'ablation, la reconstruction mammaire, facultative, peut paradoxalement être aussi vécue comme une épreuve, même si elle est souhaitée ». Graziella Fumagalli, administratrice nationale à la Ligue contre le cancer, note ainsi que « la reconstruction demande une, voire plusieurs opérations, avec parfois des prélèvements de muscles ailleurs sur le corps ».
Pauline Fréour remarque en outre qu’« une femme sur deux ayant subi une mastectomie dit avoir eu des difficultés pour payer le reste à charge. […] Le coût moyen revient à 456 € après une mastectomie et 1.391 € après une reconstruction ».
La journaliste aborde un autre « poste de dépense important : le soutien psychologique, que la Ligue contre le cancer souhaiterait voir inclus dans le parcours de soin de chaque patiente en ALD ».
Le Parisien retient pour sa part que « les frais non remboursés liés à un cancer du sein sont très élevés, particulièrement en cas de reconstruction mammaire, et représentent un fardeau financier pour les plus pauvres ».
Le journal note ainsi que « ces "restes à charge" fragilisent "les femmes les plus modestes et leurs familles"  et "creusent un peu plus les inégalités face au cancer", a déclaré Jacqueline Godet, présidente de la Ligue ».
Le quotidien rappelle que « l'un des objectifs de l'actuel 3e Plan cancer (période 2014-2019) est précisément une meilleure maîtrise des restes à charge, en particulier dans la chirurgie reconstructrice où les surcoûts sont parmi les plus importants ».
Le Monde relaie aussi les conclusions de ce rapport de la Ligue, titrant son article : « Après une ablation du sein, des freins à la reconstruction mammaire ». Le journal remarque qu’« après une ablation, 52% des femmes se font reconstruire la poitrine ; 25% choisissent de ne pas le faire, par refus d’une nouvelle intervention ou parce qu’elles ne jugent pas l’intervention vitale. Et 23% sont dans un processus de réflexion ».
« Si le frein majeur est d’ordre psychologique, […] 14% des femmes qui ne souhaitent pas de reconstruction mettent en avant des raisons financières. […] Dans le cas d’une reconstruction, ce sont les dépassements d’honoraires qui pèsent le plus dans le budget, avec un reste à charge moyen de 1.391 € », poursuit le quotidien

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