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Thursday, July 10, 2014

« Les patients âgés reçoivent trop de médicaments »
Le Point
C’est ce que constate Le Point, qui souligne qu’« il est possible de réduire le nombre et les doses des traitements des personnes vivant dans les Ehpad tout en améliorant leur santé et leur autonomie ».
 
Le magazine rappelle que « la moyenne d'âge des individus vivant en Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) est de 86,7 ans et le nombre moyen des pathologies est de 6 (principalement des affections cardiaques et des maladies d'Alzheimer ou apparentées) ».

« Il faut y ajouter la fréquence des souffrances physiques, expliquant la consommation très régulière d'antalgiques, avec en premier lieu le paracétamol. Les traitements sont donc multiples, même s'il est reconnu par tous les spécialistes qu'il ne devrait jamais y avoir plus de 6 médicaments sur une ordonnance 
», poursuit l’hebdomadaire.
Le Point rend compte d’une étude sur « la non-intervention médicamenteuse » que vient de dévoiler le Dr Philippe Denormandie, directeur général adjoint du groupe Korian (« qui gère près de 600 établissements dans 4 pays d'Europe ») et directeur de l'institut du Bien Vieillir Korian, notant que « la politique de réduction des "polymédications" des patients menée depuis 2009 porte ses fruits. Et les personnes âgées n'en vont que mieux ».
Le Dr Denormandie a déclaré qu’« il faut traiter tout ce qui doit l'être et rechercher les solutions alternatives adaptées à chaque fois que c'est possible ».
 
Le magazine explique que « les équipes ont créé des outils de référence pour la prévention et la gestion des problèmes (ateliers thérapeutiques, promenades, activités manuelles, musique, photos...) proposés à chacun en fonction de ses préférences antérieures et actuelles. Rien n'est imposé ».
« En cas de trouble aigu comme l'agitation, des comportements d'errance, l'agressivité ou encore des idées délirantes, des solutions "flash" sont immédiatement envisagées. Et, évidemment, la pertinence de la prescription des psychotropes est régulièrement réévaluée »,
note Le Point.

L’hebdomadaire retient que « selon le Dr Denormandie, 78% des animations ont eu un effet bénéfique sur les troubles du comportement des personnes concernées. À titre d'exemple, la prescription de neuroleptiques est aujourd'hui évaluée à 11,8% dans les Ehpad pilotes où sont déployés ces programmes, contre 24,7% en moyenne nationale. Grâce aux programmes d'activités, la consommation de somnifères, d'anxiolytiques et de dépresseurs a également nettement diminué ».
 
Le Point ajoute qu'« un guide du bon usage du médicament chez la personne âgée a été rédigé. […] Selon [le Dr Denormandie], les prescriptions de médicaments figurant dans ce livret sont passées de 61,1 à 56,7% entre 2011 et 2013. Qui plus est, le coût du traitement journalier dans ces établissements a diminué de 18% pendant la même période. Il est passé de 4,45 € à 3,64 € ».

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