Stimulation transcrânienne et TCC contre la dépression
Partant du constat que la dépression majeure est souvent
associée à une baisse de l’activité du cortex préfrontal
dorsolatéral[1] (CPFDL), et formulant l’hypothèse que, par
conséquent, toute intervention susceptible de renforcer l’activité
de ce CPFDL « peut en théorie présenter un effet
antidépresseur », une équipe de l’Université de São Paulo
(Brésil) a recherché l’effet d’une stimulation électrique
transcrânienne[2], combinée à une thérapie de type
cognitivo-comportementaliste (CCT : cognitive control therapy, une
intervention neurocognitive stimulant la mémoire de travail et
l’attention soutenue, grâce à des exercices sur ordinateur) pour
contrecarrer la dépression.
Cet essai contrôlé porte sur 37 patients déprimés, repartis au hasard en deux groupes : 20 ont reçu effectivement l’intervention testée (une stimulation électrique transcrânienne, combinée à la thérapie cognitive), et 17 se sont prêtés, à leur insu, à une simulation de ce traitement (sham intervention, une pratique correspondant à la délivrance d’un placebo dans les essais thérapeutiques évaluant l’efficacité d’un médicament). Les auteurs remarquent une efficacité significative de la CCT « seule ou combinée à une stimulation électrique », dans environ 25 % des cas. Les patients les plus âgés et ceux ayant de meilleurs résultats aux exercices proposés[3] sont ceux pour lesquels l’amélioration clinique se révèle « la plus importante. »
Tout en confirmant leur hypothèse initiale sur l’intérêt de proposer dans la dépression majeure une stimulation électrique associée à une thérapie cognitive, les auteurs constatent que cette approche serait « plus pertinente » chez les patients âgés, en particulier ceux les plus enclins à présenter un déclin intellectuel, mais disposant encore de ressources cognitives suffisantes pour « continuer à apprendre au fil du temps. »
[1] Impliqué notamment dans les fonctions exécutives [http://fr.wikipedia.org/wiki/Cortex_pr%C3%A9frontal]
[2] Comparativement à la stimulation magnétique transcrânienne, cette technique est « moins chère », « plus pratique » à réaliser, et présente « moins d’effets indésirables. »
[3] Les auteurs présument que cette observation pourrait indiquer alors « une implication et une activation accrues » du CPFDL.
Dr Alain Cohen
Cet essai contrôlé porte sur 37 patients déprimés, repartis au hasard en deux groupes : 20 ont reçu effectivement l’intervention testée (une stimulation électrique transcrânienne, combinée à la thérapie cognitive), et 17 se sont prêtés, à leur insu, à une simulation de ce traitement (sham intervention, une pratique correspondant à la délivrance d’un placebo dans les essais thérapeutiques évaluant l’efficacité d’un médicament). Les auteurs remarquent une efficacité significative de la CCT « seule ou combinée à une stimulation électrique », dans environ 25 % des cas. Les patients les plus âgés et ceux ayant de meilleurs résultats aux exercices proposés[3] sont ceux pour lesquels l’amélioration clinique se révèle « la plus importante. »
Tout en confirmant leur hypothèse initiale sur l’intérêt de proposer dans la dépression majeure une stimulation électrique associée à une thérapie cognitive, les auteurs constatent que cette approche serait « plus pertinente » chez les patients âgés, en particulier ceux les plus enclins à présenter un déclin intellectuel, mais disposant encore de ressources cognitives suffisantes pour « continuer à apprendre au fil du temps. »
[1] Impliqué notamment dans les fonctions exécutives [http://fr.wikipedia.org/wiki/Cortex_pr%C3%A9frontal]
[2] Comparativement à la stimulation magnétique transcrânienne, cette technique est « moins chère », « plus pratique » à réaliser, et présente « moins d’effets indésirables. »
[3] Les auteurs présument que cette observation pourrait indiquer alors « une implication et une activation accrues » du CPFDL.
Dr Alain Cohen
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