IMELDA : traitement d’entretien capecitabine-bevacizumab
Par Philippe Barthélémy (CHRU de Strasbourg)
Article commenté :
Maintenance capecitabine and bevacizumab versus bevacizumab alone after initial first-line bevacizumab and docetaxel for patients with HER2-negative metastatic breast cancer (IMELDA): a randomised, open-label, phase 3 trial.
Gligorov J, Doval D, Bines J et al.
Lancet Oncol. 2014 Sep 26.
La durée de chimiothérapie de 1e ligne métastatique est très variable compte tenu de l’apparition progressive d’effets secondaires cumulatifs qui conduisent souvent à devoir interrompre le traitement. Plusieurs options peuvent alors être discutées : une pause thérapeutique ou l’initiation d’un traitement de maintenance ou d’entretien.
L’étude IMELDA pose la question du meilleur traitement d’entretien entre bevacizumab en monothérapie ou une association capecitabine/bevacizumab.
L’étude a été menée de 2009 à 2011 auprès de 284 patients avec un cancer du sein métastatique HER2 négatif et traitées par une 1e ligne de chimiothérapie par docetaxel 75mg/m2 avec un maximum de 6 cycles et du bevacizumab à la dose de 15mg/kg (J1=J21).
Les patientes ayant obtenu une réponse complète, partielle ou une stabilité à cette 1e ligne de traitement (N=185, 65%) ont ensuite été randomisées entre un traitement d’entretien par bevacizumab en monothérapie ou bevacizumab en association à la capecitabine 1000mg/m2 x 2 / jour de J1 à J14. Ce traitement d’entretien a été poursuivi jusqu’à progression ou toxicité inacceptable.
L’étude a été précocement arrêtée en février 2011 en raison du retrait par les autorités européennes de l’association docetaxel et bevacizumab. Néanmoins les résultats de l’étude ont pu être analysés et rapportés à l’ESMO 2014 et parus dans le Lancet Oncology le même jour.
Avec une médiane de suivi de 30,4 dans le bras bevacizumab et 31,6 pour l’association, l’objectif principal, à savoir la survie sans progression, a été atteinte, passant de 4.3 mois dans le bras bevacizumab à 11.9 mois (HR=0.48 (0.27-0.55); p<0.0001) dans le bras capecitabine/bevacizumab.
De plus la survie médiane a été améliorée de manière importante passant de 23.7 mois à 39 mois dans le bras association (HR=0.43 (0.26-0.69) ; p=0.0003) et la survie globale depuis le début du traitement de 1e ligne de 27.3 et 42.3 mois (HR=0.43)
Le profil de toxicité est quant à lui, celui attendu avec la capecitabine et le bevacizumab avec des syndromes mains pieds, une HTA et des protéinuries.
Les auteurs concluent que l’ajout de capecitabine au bevacizumab en traitement d’entretien améliore la survie sans progression ainsi que la survie globale et ce quel que soit le sous-groupe analysé. Ces résultats relancent le débat sur la place du bevacizumab dans notre arsenal thérapeutique avec cette fois-ci une franche amélioration de la survie globale.
Cependant, il manque sans aucun doute un bras capecitabine en monothérapie afin de mieux évaluer le rôle du bevacizumab. Par ailleurs, aucune donnée n’est pour l’instant disponible sur les traitements reçus par les patientes après la progression.
Article commenté :
Maintenance capecitabine and bevacizumab versus bevacizumab alone after initial first-line bevacizumab and docetaxel for patients with HER2-negative metastatic breast cancer (IMELDA): a randomised, open-label, phase 3 trial.
Gligorov J, Doval D, Bines J et al.
Lancet Oncol. 2014 Sep 26.
La durée de chimiothérapie de 1e ligne métastatique est très variable compte tenu de l’apparition progressive d’effets secondaires cumulatifs qui conduisent souvent à devoir interrompre le traitement. Plusieurs options peuvent alors être discutées : une pause thérapeutique ou l’initiation d’un traitement de maintenance ou d’entretien.
L’étude IMELDA pose la question du meilleur traitement d’entretien entre bevacizumab en monothérapie ou une association capecitabine/bevacizumab.
L’étude a été menée de 2009 à 2011 auprès de 284 patients avec un cancer du sein métastatique HER2 négatif et traitées par une 1e ligne de chimiothérapie par docetaxel 75mg/m2 avec un maximum de 6 cycles et du bevacizumab à la dose de 15mg/kg (J1=J21).
Les patientes ayant obtenu une réponse complète, partielle ou une stabilité à cette 1e ligne de traitement (N=185, 65%) ont ensuite été randomisées entre un traitement d’entretien par bevacizumab en monothérapie ou bevacizumab en association à la capecitabine 1000mg/m2 x 2 / jour de J1 à J14. Ce traitement d’entretien a été poursuivi jusqu’à progression ou toxicité inacceptable.
L’étude a été précocement arrêtée en février 2011 en raison du retrait par les autorités européennes de l’association docetaxel et bevacizumab. Néanmoins les résultats de l’étude ont pu être analysés et rapportés à l’ESMO 2014 et parus dans le Lancet Oncology le même jour.
Avec une médiane de suivi de 30,4 dans le bras bevacizumab et 31,6 pour l’association, l’objectif principal, à savoir la survie sans progression, a été atteinte, passant de 4.3 mois dans le bras bevacizumab à 11.9 mois (HR=0.48 (0.27-0.55); p<0.0001) dans le bras capecitabine/bevacizumab.
De plus la survie médiane a été améliorée de manière importante passant de 23.7 mois à 39 mois dans le bras association (HR=0.43 (0.26-0.69) ; p=0.0003) et la survie globale depuis le début du traitement de 1e ligne de 27.3 et 42.3 mois (HR=0.43)
Le profil de toxicité est quant à lui, celui attendu avec la capecitabine et le bevacizumab avec des syndromes mains pieds, une HTA et des protéinuries.
Les auteurs concluent que l’ajout de capecitabine au bevacizumab en traitement d’entretien améliore la survie sans progression ainsi que la survie globale et ce quel que soit le sous-groupe analysé. Ces résultats relancent le débat sur la place du bevacizumab dans notre arsenal thérapeutique avec cette fois-ci une franche amélioration de la survie globale.
Cependant, il manque sans aucun doute un bras capecitabine en monothérapie afin de mieux évaluer le rôle du bevacizumab. Par ailleurs, aucune donnée n’est pour l’instant disponible sur les traitements reçus par les patientes après la progression.
No comments:
Post a Comment