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Tuesday, November 18, 2014

« Cancer du sein : la perte des cheveux n'est pas une fatalité ! J'ai réussi à les garder » Le Nouvel Observateur 31 octobre 2014
Le magazine livre le témoignage de Nathalie C. qui « aborde un aspect tabou de la maladie : la perte des cheveux » due à la chimiothérapie. « On lui a dit que c'était inéluctable. Elle s'est battue pour les garder. Et elle a réussi », note le journal. La patiente indique que lorsque le médecin a mentionné la perte de ses cheveux, elle « ne voulait plus faire de chimiothérapie ». L’oncologue lui parle alors avec une certaine réticence d’« un casque réfrigéré que certaines femmes mettent sur la tête pendant la chimio, qui permettrait de ne pas perdre tous les cheveux ».
Mais, « ça ne marche pas vraiment, en 10 ans dans le service, j’ai rencontré seulement deux patientes qui ont conservé leurs cheveux en mettant ce casque. Sachez aussi que toutes les femmes ne le supportent pas, que cela donne la migraine, que c’est très contraignant, et parfois on ne peut pas le supporter », lui précise le spécialiste. Il lui « explique qu’il faut porter le casque réfrigéré 20 minutes avant le démarrage de la chimio (Taxol ou Taxotere), qu’il faut le changer régulièrement dès qu’il n’est plus froid ». « Il a su trouver les mots pour me convaincre, je lui réponds que je suis d’accord, que je mettrai le casque et que je serai la troisième femme de son service qui gardera ses cheveux », témoigne Nathalie C.
Elle explique tout d’abord que « la perte des cheveux dans le cadre de la chimio est due aux produits utilisés, et à leur effet sur le manque d’oxygénation du bulbe qui provoque la chute du cheveu. La perte étant inévitable, si on ne refroidit pas le cuir chevelu, on vous conseille donc, de couper rapidement vos cheveux après la première chimio ». « Tout le monde me répétait de les couper, je ne l'ai pas fait. Pour ma part, je n’ai absolument pas suivi ces conseils. J’ai choisi une belle perruque que j’ai fait mettre de côté dans le magasin, au cas où je perdrais ma bataille », poursuit-elle.
« Je lavais mes cheveux une à deux fois par semaine à l’eau froide avec un shampoing extrêmement doux, puis j’appliquais un baume sur les pointes pour les nourrir. Je les laissais sécher à l’air libre, plus de brushing. J’évitais de les laver le jour de la chimio. Je ne les brossais plus, qu’avec un peigne à dents de temps en temps sans tirer dessus. Je préparais une lotion à base d’huile de sésame et quatre gouttes d’ylang-ylang, et je massais avec le cuir chevelu matin et soir. Je faisais tous les deux jours des piqûres de Bépanthène et de biotine pour éviter la perte des cheveux et favoriser la repousse. Je prenais des compléments alimentaires pour éviter la chute des cheveux, Vecti-régyl, matin et soir, que je continue toujours de prendre ».
« Les jours de chimio, je portais le casque bleu réfrigérant de la clinique 20 minutes avant, que je devais changer toutes les 40 minutes. Pour moi toute seule, j’avais alors besoin de trois à quatre casques. J’avais bien conscience que porter le casque uniquement à la clinique ne serait pas suffisant pour éviter la perte des cheveux, puisque le produit agissait encore fortement plusieurs jours après. J’ai donc décidé de me construire un casque avec des sacs de petits pois congelés et des sacs plastiques. Je portais mon casque tous les jours, plusieurs fois par jour, c’était assez lourd, très froid », précise-t-elle. Résultat : « je n'ai perdu que 25% de mes cheveux. Personne ne peut le remarquer, ni se douter que je suis en traitement de chimiothérapie. Et quand, les jours de chimio, j'arrive à la clinique et que les infirmières posent leur regard sur mes cheveux, c’est pour moi à chaque fois une grande victoire d’avoir pu les conserver et de leur montrer que cela peut marcher. J’en suis la preuve vivante ! », triomphe Nathalie C.

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