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Monday, June 1, 2015

« Des tumeurs irradiées de l’intérieur »

Le Parisien
Claudine Proust indique dans Le Parisien que « présentée ce week-end au congrès de [l'American Society of clinical oncology (ASCO) à Chicago], une nouvelle technique de radiothérapie s’avère très prometteuse pour traiter le foie ».
La journaliste, envoyée spéciale, note ainsi que « la radiothérapie fait des progrès pour partir à l’assaut des tumeurs. […] Laboratoire australien en pointe sur les traitements émergents, Sirtex vient  d’y présenter la première grande étude sur une nouvelle forme de radiothérapie dite interne et sélective (SIRT en anglais), porteuse d’espoir ».
Claudine Proust explique qu’« au lieu de bombarder le corps et l’organe atteint depuis l’extérieur, elle est dispensée grâce à des microsphères de résine remplies de molécules radioactives. Directement injectées dans le foie, comme de petits chevaux de Troie, elles libèrent leur charge au plus près de la tumeur. Notamment celle du foie, qui peut être touché soit par un cancer primitif (7.000 cas par an en France), ou plus fréquemment par les métastases de l’un des 42.000 cancers du côlon diagnostiqués chaque année dans l’Hexagone ».

La journaliste rappelle en effet que le foie, « véritable usine détox du corps, dont la défaillance met notre survie en jeu, est très délicat à traiter. On ne peut user de la chirurgie pour enlever la tumeur que dans 15 à 20% des cas, souvent parce qu’elle est trop importante. La radiothérapie classique est inenvisageable, sauf à tuer non seulement la tumeur, mais carrément le foie ».

Claudine Proust note que « l’hôpital parisien [Georges-Pompidou] a été le premier en France, il y a 6 ans, à expérimenter cette technique des SIR-Spheres, contribuant à l’étude présentée à Chicago par le professeur d’oncologie australien Peter Gibbs, du Royal Melbourne Hospital, et menée sur 530 patients dans le monde ».
« Avec des résultats qui peuvent apparaître a priori mitigés. La survie globale de ces malades qui souffraient d’un cancer du côlon avec métastases au foie n’a globalement pas augmenté. Toutefois, les scientifiques font valoir que le nombre de cas étudiés n’est pas encore assez significatif pour en juger 
», poursuit la journaliste.
Claudine Proust souligne cependant que « la propagation de la maladie dans le foie a été contrôlée de façon significative pendant une durée médiane de 20 mois ! Pour le Pr Julien Taieb [HEGP AP-HP], aucun doute que cette arme futuriste, qui impressionne les spécialistes du cancer colorectal, doit avoir sa place dans l’arsenal, aux côtés de la chimio, très tôt dans la maladie ».
Le praticien remarque ainsi : « Tous les nouveaux traitements qu’on a vus ces dernières années ne faisaient gagner que 3 à 4 mois. Tout ce qui peut embêter la tumeur, moi, je prends : pouvoir faire ainsi basculer un malade vers la chirurgie, où l’on peut espérer le guérir, c’est énorme ».

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