Survie globale après néphrectomie partielle versus
néphrectomie élargie pour les petites tumeurs du rein. Revue
systématique de la littérature et méta-analyse d'études
observationnelles
Rapporté par Pierre Bigot (Centre Hospitalier d'Angers) d’après la communication :
Overall survival after partial versus radical nephrectomy for a small renal mass: a systematic review and meta-analysis of observational studies
La néphrectomie partielle (NP) est recommandée dans la prise en
charge des petites tumeurs des reins. Elle permet un contrôle
oncologique identique à celui de la néphrectomie élargie (NE) tout en
préservant le parenchyme rénal. Cette préservation parenchymateuse
serait associée à la préservation de la fonction rénale et à une
diminution de la morbidité cardiovasculaire à long terme. Cependant, la
seule étude randomisée prospective (EORTC 30904) comparant les survies
après néphrectomies partielles et élargies n'a pas démontré
d'amélioration de la survie globale chez les patients traités par NP. Overall survival after partial versus radical nephrectomy for a small renal mass: a systematic review and meta-analysis of observational studies
Dans cet abstract, les auteurs rapportent une méta-analyse de la littérature récente sur le sujet. Ils ont inclus dans leur analyse des études rétrospectives comparant la survie globale après NP et NE pour des tumeurs bénignes ou malignes de moins de 7 cm. Après avoir exclu les études présentant des biais de sélection important, ils ont conservé 10 études dans leur analyse. Les résultats de la méta-analyse confirment un gain de survie globale en faveur de la NP (HR: 0.79). En revanche, les études étudiées sont hétérogènes, ont un suivi court (de 2,8 à 9,4 ans) et ne prennent pas en compte de multiples variables pouvant influencer la morbidité cardiovasculaire (diabète, l'hypertension artérielle etc...).
Finalement, si intuitivement il est facile de concevoir que la chirurgie de conservation rénale permet de préserver la fonction et de diminuer la morbidité cardiovasculaire, le niveau de preuve reste faible. Cette chirurgie est cependant associée à une morbidité post-opératoire élevée pouvant atteindre 20% de complications sévères en cas de tumeurs complexes. Des études complémentaires prospectives randomisées étudiant la survie globale après NP et NE apparaissent dès lors nécessaire pour confirmer les résultats et éventuellement étendre les indications de NP.
Méta-analyse des études observationnelles comparant la survie globale entre Néphrectomies partielle et élargie pour les tumeurs rénales de moins de 7 cm.
TB : Tumeurs Bénignes
Date de publication : 17-05-2014
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