Euthanasie ou suicide médicalement assisté ?
Lors d’un tel « suicide assisté », si le diagnostic d’une affection (somatique) incurable est relativement simple, l’un des problèmes majeurs est le risque de prêter à un patient déprimé une volonté de mourir, liée en fait à sa dépression (sévère, mais éventuellement curable), et non à une décision soigneusement réfléchie. Certains débats médiatisés (comme la « promotion » de l’euthanasie aux Pays-Bas) alimentent régulièrement la polémique, notamment pour s’assurer que les patients susceptibles d’être euthanasiés auront auparavant reçu tous les traitements adéquats (et cela va sans dire non létaux) contre leur maladie, y compris un grave état dépressif lors du vieillissement. Les auteurs soulignent que cette décision d’euthanasie ne doit se faire qu’en « équipe multidisciplinaire pesant tous les avantages et les inconvénients avec le patient » et prenant ses décisions « de façon transparente. » D’autre part, ils préconisent d’intégrer une formation sur les soins en fin de vie aux programmes des études médicales (et aussi, pourrait-on ajouter, paramédicales).
[1] « La Belgique est devenue le premier pays au monde à légaliser l’euthanasie des mineurs, en étendant la loi de 2002, mais sous des conditions plus strictes que pour les adultes. L’enfant ou l’adolescent doit être confronté à des souffrances physiques insupportables, les souffrances morales ayant été ici écartées. Il doit également se trouver dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance et être reconnu « en capacité d’en apprécier toutes les conséquences » par un psychiatre ou un psychologue indépendant, en plus de l’accord de l'équipe médicale et des parents. » (Wikipedia). Cet impératif de compréhension semble donc exclure les mineurs avec une déficience intellectuelle ou toute affection psychiatrique s’accompagnant d’un déclin cognitif.
Dr Alain Cohen
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