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Friday, April 18, 2014

« Cancer, la double peine » Le Monde , Le Parisien , Le Point

Le Monde fait savoir que « le troisième rapport de l'Observatoire sociétal des cancers, publié [hier] par la Ligue contre le cancer, dresse un panorama des difficultés des patients pour se maintenir au travail ou y retourner après un arrêt ».
« Principal enseignement : 2 ans après le diagnostic, près d'une personne sur trois a perdu ou quitté son emploi. Mais si certains ont quitté l'emploi «naturellement», parce que la fin de l'arrêt de travail coïncidait avec l'âge de la retraite, d'autres ont en revanche perdu ou quitté leur poste à la suite de discriminations ou à cause d'un manque d'anticipation de la réinsertion professionnelle 
», relève le quotidien.
Le journal note ainsi que « les acteurs de la lutte contre le cancer s'accordent à dire qu'une forme de discrimination envers les malades existe bel et bien. Le cancer reste associé à une fragilité que certains jugent incompatible avec le monde du travail ».
« Même après la guérison, beaucoup de patients se sentent diminués physiquement. 47% se plaignent de la fatigue et des effets secondaires du traitement lors du retour au travail. Pour pouvoir accueillir les salariés, les entreprises doivent donc s'adapter. En consentant à un temps partiel thérapeutique (1 salarié sur 3 qui a repris son poste en a bénéficié) ou en proposant un aménagement de poste (seulement 6% des malades en ont profité) »,
relève Le Monde.
Le journal observe que « certaines entreprises refusent ces dispositifs. Soit parce qu'elles ont déjà remplacé le salarié malade, soit parce que les mesures sont trop compliquées à mettre en place ou mal connues. La question est différente pour les travailleurs indépendants. Faute de pouvoir être remplacés, 100% des professionnels interrogés ont continué à travailler pendant le traitement ».
Le quotidien ajoute qu’« au sein des entreprises qui utilisent les dispositifs de retour à l'emploi, les solutions offertes ne sont pas toujours satisfaisantes pour les malades. Un salarié sur 8 s'est par exemple vu proposer un poste moins important que son emploi d'origine. D'après Lionel Pourtau, sociologue à l'Institut de cancérologie Gustave-Roussy, […] la discrimination serait en partie liée au fait que le cancer est une pathologie « à éclipses », susceptible de récidives ».
Le Monde relève par ailleurs que « le décalage entre les propositions des employeurs et les besoins des personnes s'explique en partie par la différence de perception de la maladie. Pour plus de 6 salariés sur 10, le cancer reste un tabou dans le monde du travail. Pourtant, c'est à leurs collègues que les malades parlent le plus facilement de leur pathologie au moment du diagnostic (60% le font) et les employeurs sont seulement 8% à considérer le cancer comme un sujet tabou ».
Le journal conclut que « l'un des objectifs du plan cancer 2014-2019 […] vise à « accorder une priorité au maintien et au retour dans l'emploi » des malades. Une thématique qui émerge au rythme de l'augmentation du nombre de malades et du nombre de guéris ».
Le Point constate pour sa part que « le troisième rapport de la Ligue contre le cancer pointe un reste à charge trop important pour les malades et un difficile retour dans le monde du travail ». Le magazine note ainsi que « 47% des personnes interrogées étant ou ayant été soignées pour un cancer déclarent avoir eu des frais de santé restés à leur charge, dont 8% d'un niveau important », et remarque que « 3 patients sur 10 qui avaient un emploi effectif au moment du diagnostic ne l'ont plus 2 ans après. De plus, 11% se sont sentis pénalisés professionnellement à cause de leur cancer et seules 30% des personnes au chômage au moment du diagnostic ont trouvé un emploi 2 ans après ».

 
Le Point ajoute que « la perception de l'impact du cancer est différente entre salariés et chefs d'entreprise : si 80% de ces derniers déclarent avoir fait bénéficier le salarié qui continuait à travailler pendant son traitement de mesures spécifiques, […] 1 salarié sur 3 atteint de cancer estime n'avoir bénéficié d'aucune mesure pour l'aider pendant son traitement ».
Le Parisien relaie également ces « chiffres dévoilés par la Ligue contre le cancer illustrant la difficulté de concilier vie active et maladie », soulignant qu’« un tiers des malades ont cessé de travailler 2 ans après diagnostic ».

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